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Chapitre 7 : Le parc Gabo de Gata, entre paradis d’eau turquoise et cauchemar de mer blanche.

207 km
18 366 pas – 16 km
4 septembre 2022
Journée très étrange de notre voyage. Elle commence par une course à pied le long de la plage à Almeria. L’endroit est sympa bien que fréquenté. Tout le monde fait son sport. Mais c’est agréable. Après une bonne douche et un petit d/éjeuné avec double ration de fruits (oui, quel bonheur de manger des fruits, enfin !), on se sent bien.
On prend donc la route, direction Mojacar. Un autre village sur la liste des plus beaux villages d’Espagne. La route pour se rendre à Mojacar a déjà bien donné le ton de la journée. Des serres à perte de vue. Le jardin de l’Europe. Enfin on est loin des jardins féeriques qu’on voit justement en Andalousie.
Un petit mot sur Mojacar quand même, ce village au nord du parc Cabo de Gâta. Oui c’est un beau village mais défiguré par le tourisme « de base ». Des boutiques de souvenirs touristiques partout. Celles qu’on trouve dans tous les endroits touristiques du monde. Bye bye les maisons d’artistes authentiques. Enfin il faudrait sûrement les chercher plus assidûment. Mais l’authenticité n’est pas ce qui ressort de Mojacar. De toute façon, comment faite abstraction des hôtels sur la cote au loin ?



On repart un peu déçus mais pas surpris. Notre prochaine destination est Carbonerras. La route pour y aller est vertigineuse mais belle. On ne vous la conseille pas si vous n’êtes pas à l’aise au volant ou si vous avez le vertige. A Carbonerras, il y a surtout des plages, enfin c’est ce qu’on en a vu durant notre traversée. On met ensuite le cap jusqu’à San José décrit dans les guides comme un petit village de pêcheurs.
La route pour s’y rendre est affreuse. On roule au milieu des serres en plastique et des bidonvilles qui vont avec. Les villages qu’on traversent ne sont pas mieux, ils semblent vides, il y a pas mal de bâtiments en cours de constructions abandonnés. On est très loin du décor paradisiaque. Et San José…alors je peux imaginer en voyant la ville, car non ce n’est pas un village mais bien une petite ville, qu’ici il n’y a pas de tourisme excessif. Il n’y a pas de gros complexes hôteliers ni de grandes et longues plages bétonnées. Mais quand même. Des restaurants, des offres pour faire du kayak…on décide de s’y arrêter pour manger. On choisi un restaurant tout au bout du port. On aurait pu avoir une belle vue mais comme on na pas réservé et qu’apparemment le lieu est prisé, on est en plein milieu du passage loin de la vue sur le port. C’était bon mais beaucoup trop mis en avant. Bref, on a pu manger de bons plats de poissons. C’est déjà ça !
On prévoit ensuite d’aller sur la plage de los Geneveses. On a volontairement attendu plus tard dans l’après midi pour se rendre à la plage et voir enfin ces fameuses eaux turquoises car avec 30 degrés sans parasols, on s’est dit qu’on n’allait pas profiter de l’expérience…déjà il faut savoir que le parking de la plage est payant. Pour changer. 5 euros quand même… et la en plus, on arrive vers 17h30 et il est fermé. Grosse désillusion. On est un peu fatigué par cette journée de déception. On aurait sûrement pu trouver une combine pour aller quand même à la plage. Je pense que on peut y aller à pied depuis San José moyennant entre 2 et 3 kilomètres. Mais on a un peu le moral dans les chaussettes. On décide donc de se diriger vers les marais salants, il y a aussi des plages d’ailleurs, derniers coup d’essais de la journée. C’est reparti sur la route des serres de plastiques. Une mer blanche. Il faut noter que les trajets sont longs, finalement les spots sont assez éloignés les uns des autres. Donc autant de temps entre les serres. On arrive finalement sur les marais salants. Bon à cette saison, ils sont secs. Et les plages…on a même pas le courage d’aller voir.
Retour à Almeria. Mais où étaient donc les criques d’eaux tourquoises ? Bien cachées, balayées par la réalité du monde d’aujourd’hui…
Chapitre 8 : La Sierra Nevada, village de Trevelez et les Alpujarras

214 km
49 697 pas – 32,7 km
5 septembre 2022
Départ d’Almeria après avoir fait le plein d’essence et vérifié la pression des pneus.
Direction la Sierra Nevada. Sur la route encore plus de serres que la veille. Un véritable océan ! Et puis petit à petit, on bifurque vers des paysages montagneux. Le village de Trevelez n’est pas si loin mais en empruntant les petites routes de montagnes, on met quand même pas mal de temps. Il est déjà plus de midi quand on arrive à destination. L’hôtel n’est pas simple à trouver . Il est dans une petite ruelle et on ne peut pas y accéder en voiture. On se gare donc sur le parking publique et on monte la valise.



On dépose nos affaires et finalement comme la chambre n’est pas prête on décide d’aller manger au restaurant de l’hôtel. On ne peut pas aller à Travelez sans goûter au célèbre jambon de Travelez. D’ailleurs en arrivant dans le village, vous ne pouvez pas oublier la star du coin. Il y a des boutiques de jambon partout, des jambons suspendus partout et même ça sent le jambon ! Cela dit ce jambon est très bon. On prend également un salmorejo . Bien meilleur que celui de Cordoue. Ce restaurant est une superbe découverte. C’est vraiment très bon . Et que dire des desserts. Un délice.
Une fois rassasiés , on retourne voir si la chambre est prête. Et on part pour une petite randonnée de 10 kilomètres. Une petite mise en jambes. C’est un peu bizarre, le sentier n’est pas vraiment balisé. Ça suit un court d’eau. Environ à mi-chemin, il y a une grille qui barre la route. On n’a pas osé passer et on a simplement fait demi tour. Le chemin n’est surement pas le plus beau du coup, mais il est facile bien que un peu boueux. Il n’y a quasiment pas de dénivelé donc vraiment accessible.


Randonnée Facile
9 Km – 200 m D+
Aller-Retour
De retour à Travelez, on tente la vue du Mirador. Le village est un beau village de montagne avec ces petites ruelles étroites et pendues. Vraiment, ça vaut de s’y arrêter.

La vue du Mirador
La journée s’achève ensuite sur un coucher de soleil sur la terrasse de l’hôtel (et un bon dîner toujours au restaurant de l’hôtel).

6 septembre 2022
Deuxième journée au cœur de la Sierra Nevada. On décide de modifier nos plans d’origine pour rester un peu plus longtemps car on se sent bien à Trevelez. On a trouvé une randonnée qui nous paraît pas mal. GPX en poche, on se lance à l’assaut du Mirador de Trevelez (qui n’a rien à voir avec le Mirador de la veille)
Le début n’est pas super bien indiqué. En fait il y a, à plusieurs reprises, plusieurs chemins, qui mènent au même endroit. Mais ça on ne le sait pas forcément au début. Alors on piétine, on met du temps à démarrer. Le début du parcours est plutôt sous les arbres (le 1er kilomètre et les 1er 100 m de dénivelé positif – D+). Après on arrive vite au milieu d’une végétation basse plus typique de la haute montagne.
On passe au milieu des vaches qui broutent tranquillement. Pas de chien à l’horizon, pour ma part je suis plutôt soulagée mais je ne sais pas si c’est toujours le cas. On a beaucoup de mal à trouver le sentier jusqu’à environ 2 km et 300m de dénivelé positif. Ensuite c’est plus clair, on repéré plus facilement les poteaux et les marques du sentier. Tout au long de l’ascension, on a une belle venue sur le village de Trevelez. Mais ça monte raide. Il faut quand même restez concentré sur ses pieds.

Randonnée Intermédiaire
14 km – 1160 m D+
Aller – Retour


Nous allons mettre environ 3 heures pour grimper (presque) au sommet. Il est possible de continuer de monter jusqu’au sommet du Pico Mulhaucen par ce chemin. Mais ce sera sûrement pour une prochaine fois. Car une fois au Mirador, vous n’avez fait que la moitiée si vous voulez monter au sommet. On redescend vers Trevelez beaucoup plus rapidement que lors de la montée. Déjà on ne se perd pas et c’est plus facile de descendre…la descente est peu technique.

Retour à Trevelez

Nous revenons à Trevelez et après une pause bien méritée (on a quand même fait 14km et 1150m de D+), on reprend la voiture direction Campaniera pour une visite des villages typiques des Alpujarras.
Il faut environ 40 minutes pour rejoindre Campaniera à partir de Trevelez. Les routes sont assez sinueuses et peu larges. Campaniera fait partit des plus beaux villages d’Espagne. Et c’est vrai ! Les ruelles étroites et pentues ( et oui encore !) sont fleuries. C’est vraiment agréable d’y déambuler. Il y a trois villages qui sont très proches et typiques des Alpujarras. Campaniera, Bubion et Pampaniera.

Campaniera
Un plus beaux village d’Espagne
Nous ne ferons pas d’arrêt à Bubion mais seulement à Pampaniera. Franchement ce village est aussi beau que le 1er même s’il n’est pas inscrit sur la liste des plus beaux villages d’Espagne. La spécialité de ce village est l’artisanat textile et c’est très bien mis en valeur. En plus, il y a des ruelles dans lesquelles passent, au centre , des petits cours d’eau. La ruelle à l’ombre de l’église dans laquelle se trouve tous les cafés est également agréable. Une excellente découverte, l’arrêt vaut vraiment le coup.






Et finalement direction Grenade, il nous reste encore plus de 45 minutes de route, dont la moitié sur les routes de montagnes et l’autre par l’autoroute.
L’arrivée à Grenade est un peu compliquée. C’est une plus grande ville, ça nous change, et puis on cherche des yeux l’Alhambra, mais on ne voit que des buildings modernes puis des moins modernes et plus délabrés. On tourne un moment en rond en plus, pour trouver le parking et son entrée, à cause notamment des travaux et des sens uniques. On ne comprend rien à ces rues aux nombreux sens interdits et ces boulevards dans lesquels on ne peut pas faire demi tour. Bref, Grenade ne nous aura pas fait une première bonne impression. Alors, est ce que la 1ère impression est toujours la bonne ou estce qu’il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis ?