Norvège : Episode 2, la beauté des Fjords à couper le souffle

Deuxième épisode de notre voyage en Norvège, un vrai coup de coeur pour le Nordfjord. Et la météo qui tourne en notre faveur, quoi de mieux pour découvrir des paysages à couper le souffle ?

Jour 4 :

Journée randonnée au Mont Hoven. On part pour une petite randonnée d’environ 7 km. Mais ça c’était le plan de départ… 

Première mission, trouver le parking de départ de la randonnée. Il faut monter par une petite route étroite jusqu’à Holme. C’est à environ 5-10 minutes de Loen. Et là, surprise, le parking est payant ! Encore un tarif à la journée… Bon ben on paye et on part pour notre randonnée.  On suit les indications, car c’est vraiment bien indiqué. Direction Hoven, par les chemins. Qui sont très boueux. Toute la partie qui est dans la foret est extrémêment boueuse. Il faut de bonnes chaussures de marches. Avec de bons crampons pour éviter la glissades, mais vous n’éviterez surement pas les pieds mouillés… à moins d’avoir des chaussures étanches. 

Premier arrêt au bout de 2 km de montée et 300 m de dénivelé : Raksaetra. Un hameau de petites cabanes. C’est très mignons. Et on a déjà une belle vue sur le fjord. Mais on continue l’ascension, direction Hoven. Déjà on décide de prendre le chemin le plus long pour aller au point suivant. Puis finalement, au moment de bifurquer, à Oppheimssaetra, on décide de monter jusqu’à Skredfjellet. Nous voilà donc parti sur plus de 10 kilomètres finalement. 

Les paysages sont magnifiques, on est seuls au monde, un paysage de haute montagne devant nous et la vue imprenable sur le fjord en bas. Le chemin n’est pas technique en soit (pas de pierres, de racines et de boue comme dans la partie forestière) mais ça monte assez sec. C’est avec un dénivelé de 900 m qu’on arrive au sommet. La descente amène ensuite doucement vers Hoven et le Loen Skylift. 

Une petite pause s’impose, un jus de pomme chèrement payé et un snickers pour deux (le tout pour la modique somme de 12 euros…oui chèrement payé pas seulement avec notre sueur…) et on décide de continuer un peu la randonnée. 

Direction le sommet suivant Staurinibba. Encore presque 400 m de D+ à avaler. Le guide des randonnées classe cette partie en bleue (soit d’une difficulté moyenne) alors que la montée au Skredfjellet est classée rouge (c’est à dire « challengeant »). Mais honnêtement, cette montée est plus difficile. Elle est certes plus courte et avec des pierres disposées comme des marches d’un escalier à beaucoup d’endroits, mais elle passe moins bien que la précédente… la fatigue qui s’accumule… On arrive au sommet. On voit les autres sommets enneigés en face. Et toujours cette vue sur le Fjord. 

C’est l’heure de la descente. Jusqu’au parking… au compteur, 16 km et 1300 m de D+. On a plus que doubler la distance prévue dans le plan initial. Mais on a adoré cette journée à crapahuter dans la montagne. Des paysages variés, des difficultés variées, des vues imprenables… Une météo parfaite aussi… On recommande vivement ce spot de randonnée, il y en a pour tous les gouts ! 

De retour au camping, pour une soirée très calme…quelques courses au Bunnprix d’Olden, où on ne trouve pas grand chose qui nous inspire et nous voilà en deux temps trois mouvements au lit après un bon repas mérité ! 

Randonnée au Mont Hoven

16 km – 1315 m D+

https://www.strava.com/activities/9749755761

Jour 5: 

Un nouveau jour se lève sur le fjord, brumeux et humide. On ne voit rien du tout, pas même l’autre côté de la rive, pourtant pas si loin… Mais on essaie de ne pas tenir compte de ce qu’on voit puisque la météo annonce encore du beau temps. On prend notre petit déjeuné avec vue mais vue sur le brouillard… Puis on met le cap vers Loen, pour aller récupérer les vélos qu’on a loués pour la matinée. Objectif : le glacier de Kjenndal. Kjenndalsbreen. Un autre bras du glacier qu’on a fait l’autre jour. Une vingtaine de kilomètres aller et la même chose au retour. Ça nous parait pas tant que ça sur le papier, mais quand on commence à pédaler avec les vélos de location, on comprend que ça va être un challenge d’arriver au bout. 

L’aller se fait dans l’ambiance brumeuse du matin, c’est assez magique. Et on voit au fur et à mesure qu’on avance que le temps se lève et que le ciel bleu est de plus en plus présent.

La route fait un peu des toboggans, on ne s’en rend pas trop compte quand on est en voiture, mais il y a quand même du dénivelé ! On croise aussi des vaches au milieu de la route, des pécheurs sur le fjord, mais très peu de voiture. Encore une fois, plusieurs routes sont payantes pour accéder aux différents points d’interêt notamment celle pour aller au glacier. Mais pas pour les vélos, on file donc (gratuitement) jusqu’au glacier. La route disparait et laisse place à un chemin de gravillon, largement praticable. Bien que, la pensée qu’on n’a même pas une pompe en cas de crevaison m’efflore et je me dis que ça serait vraiment pas de chance.  

La vue sur le glacier est superbe. Encore une fois… ce sont des paysages magnifiques, qui sont très accessibles. 

On repart pour le retour. Cette fois, sous le soleil. Plus de monde sur la route, mais on découvre comme une autre facette de cette vallée de Lodalen. 

Un dernier détour par l’église de Loen, puis on rend nos compagnons de route. 

La suite de la journée sera plutôt sur le thème du road trip. On part pour un long voyage direction le phare de Krakenes. On longe tout le fjord, en passant par Nordfjordeid, la route E15. On se trouve un spot pour pique niquer, toujours entourés de paysages à couper le souffle. 

On fait un arrêt à Maloy, après avoir passé le pont en forme de S. Bon honnêtement il n’y a rien à voir à Maloy. Du coup, on remonte assez vite en voiture direction le phare de Krakenes. Toute cette partie entre Maloy et Krakenes est un vrai coup de coeur. Les paysages sont vraiment magnifiques. En fait, la route en elle même vaut à elle seule le déplacement. Ensuite pour ce qui est du phare, finalement, il est caché derrière la maison, on ne le voit même pas. On est un peu déçu mais la route était tellement belle, qu’on est vraiment contents d’avoir fait ce road trip jusqu’ici. Jusqu’au phare le plus à l’Ouest de Norvège quand même ! 

On repart, prochaine escale, la plage de Revik. Avec sa couleur de l’eau turquoise. C’est vrai. Mais finalement quand on est sur la plage on ne sent aperçoit pas vraiment; Il faut prendre un peu de hauteur pour admirer la couleur de l’eau dans toute sa splendeur. D’ailleurs tout au long de cette côté, on aperçoit d’autre plage avec une eau cristalline digne des iles Caraïbes. 

Après cette dernière étape, c’est la fin du voyage, et le début du retour à Olden. Une bonne heure et demie de trajet nous attend. même si c’est la même route qu’on empreinte, on voit les choses un peu différemment, sous un autre angle et avec une autre lumière. Petit à petit, au fil des heures, le soleil se couche et les jeux de lumière commence sur les eaux des fjords et les montagnes environnantes. On aperçoit même deux renards au bord de la route.  Encore un peu de magie dans cette journée qui s’achève…

Jour 6 : 

Malgré le soleil dès l’ouverture des rideaux ce matin, c’est l’heure de dire au revoir au Nordfjord. On a adoré cet endroit, à l’abris des touristes, où on s’est senti seuls au monde… Maintenant cap sur Geiranger, où notre doux rêve de tranquillité va prendre fin. On repasse par Stryn, pour charger la voiture, on n’y coupe pas, et aussi faire les courses et ainsi joindre l’utile à l’utile ! 

On reprend la même route que celle par laquelle on est arrivé, puis on bifurque direction Geiranger. Les paysages sont toujours aussi sublimes, partout où on pose les yeux, il y a quelque chose de beau à voir. On voit aussi tellement plus de monde ici. Ça commence déjà sur la route. Où on est beaucoup plus nombreux à s’arrêter sur les spots identifiés sur google map… et oui parce qu’il y a énormément de point de vue, qui sont souvent aussi des aires de pique nique, qui sont pointés dans google map. 

Plus on se rapproche de Geiranger, plus il y a de monde. 

On aperçoit le panneau pour monter au point de vue de Dalsnibba. Et là, on voit le tarif pour la montée en voiture… excessivement chère ! 28 euros pour 5 kilomètres ! Franchement, il est passé où l’accès libre à la nature amis norvégien? Autre possibilité pour ceux qui ne veulent pas payer, y aller à pied ou à vélo…mais nous on passe notre chemin. 

Et on le passe au milieu des bus, des cars, des minis voitures électriques de location…enfin bref, la route est blindée. 

On fini par arriver à Geiranger. C’est rempli de touristes…

On prend notre pique nique avec vue sur l’énorme bateau de croisière qui est amarré au port. Petit point pratique, on a fait les courses à Rema 1000 et franchement, il y a plus de choix de produits, pour un budget qui nous a paru assez similaire aux deux autres supermarchés qu’on a testé (Kiwi et Bunnpris).

Comme on a réservé une excursion en bateau vers 17h, on a encore un peu de temps. On va voir si la chambre d’hôtel est prête pour y déposer nos affaires. Une fois tout installé dans la chambre, on part pour faire une petite randonnée. Bon qui fera quand meme 8 kilomètres et presque 600  de D+. Mais à part les premiers 500 m, finalement la foule s’éclaircit, meme si on croise beaucoup plus de monde que ce qu’on a pu croiser vers Olden.  C’est sur ces premiers mètres que vous aurez une vue sympas sur le Fjord, toujours un peu gâchée par le bateau immense…

Le chemin de randonnée monte bien, mais n’est aucunement technique. Comme d’habitude, il est bien indiqué. Aucun risque de se perdre, quasiment pas de boue (comparé à ce qu’on a pu avoir les jours précédents).  

La balade est sympas, mais comparé à tous les paysages grandioses qu’on a pu voir depuis le début, c’est loin d’être un coup de coeur. Après la descente, il est temps d’embarquer pour un tour sur le Fjord. Petit conseil, il faut braver le froid et rester dehors si la météo le permet. Meme si le rythme est lent, on traverse tranquillement des panoramas impressionnants, la cascade des sept soeurs, la célèbre…

La journée se termine sur l’observation du bateau de croisière qui quitte le port, ses lumières éclairant la nuit et s’éloignant dans le noir profond du fjord. Sera-t-il remplacé par un autre bateau demain matin ?