Ce matin, c’est debout à 4h30. C’est drôle, on y voit presque clair. Comme si le jour était déjà en train de se lever de l’autre côté du Glittertind. Alors, vous restez dormir encore un peu ou vous nous accompagnez au sommet du glacier ?
C’est de bonne heure que l’on plie nos tentes. Personnellement difficile d’avaler un petit déjeuné à 5h du matin. Mais ce n’est pas grave, je glisse dans mes poches quelques barres de céréales et notre fameux trail mix ! Cette année je suis contente de ma recette. En suède l’année dernière je n’aimais pas trop ce que j’avais mis dedans finalement. Mais amélioration suite à expérience, cette année c’est beaucoup mieux : M&M’s (bien sur !), noix de cajou, noix de coco, raisins secs jaunes, noix de macadamia. Avec tout ça en poche, c’est parti.


6h du matin, début de l’ascension. La première montée est assez simple, ça grimpe doucement. Nous arrivons ensuite à un plateau, où nous changeons l’eau de nos gourdes. Effectivement, l’eau après le refuge n’est pas terrible, il vaut mieux l’eau claire de la montagne. Nous marchons quelques temps dans cette vallée. C’est d’ailleurs ici qu’on voit un troupeau de rennes. Encore un instant où le temps s’est suspendu, en observant ces rennes qui passaient tranquillement.
Finalement, nous arrivons au début de l’ascension. Il faut gravir les 1600 mètres de dénivelés qui nous sépare du sommet. Alors c’est parti. Le chemin est caillouteux, il faut bien suivre les balises et éviter de trop se perdre dans tous ces cailloux. L’ascension est longue. Nous croisons un homme qui descend, enfin, pour le moment il grignote assis là sur son rocher, en observant la vue. Magnifique, au loin les sommets enneigés, en bas, la vallée toute verte. Il nous dit qu’il nous reste encore plus de 800 mètres de dénivelés avant d’arriver en haut.


Le vent se lève un peu et le moral commence à baisser. En fait, on croit toujours arriver en haut de quelque chose, mais à chaque fois c’est la même chose, on arrive à peine à l’endroit qui nous semble être un sommet qu’à peine un nouvel océan de pierre se dessine à l’horizon. Le brouillard vient s’inviter à la fête. Mais finalement, nous arrivons au sommet.

Un thé au sommet avalé pour le réconfort mais déjà le brouillard nous enveloppe et la pluie commence à tomber. Nous nous équipons pour la pluie, k-way, gant, housse de pluie pour le sac. Puis nous partons à l’attaque du sommet. Il est difficile de se repérer dans ce brouillard, mais finalement on trouve le bon chemin. Il faut faire attention de ne pas glisser sur les plaques de glaces. Sinon c’est la dégringolade assurée. La pluie glaciale et le vent à décorner les boeufs ne nous facilitent pas la tache.
Par moment le brouillard se lève et on arrive à voir un peu autour de nous. Finalement, nous entamons la descente jusqu’au refuge. Il reste environ 5 kilomètres. Nous arrivons donc vers 15h30. Pour cette nuit, nous campons dans l’enceinte du refuge. En effet, nos affaires ont pas mal pris l’eau et nous allons pouvoir profiter de la « dry room », pour les faire sécher.

Nous allons installer notre tente, puis manger un peu. Et oui ça creuse tout ça ! Après notre repas à l’intérieur de la tente pour cause de mauvais temps, il est l’heure de prendre une douche ! Moment bénit. Puis un thé à l’intérieur du refuge. On peut aussi diner et dormir dans des chambres si on veut. Mais c’est un peu cher pour le diner et la tente est déjà montée !
Cela fait du bien de se poser un peu à l’intérieur, de prendre une douche chaude. Pour le repas du soir, seulement une petite soupe, et puis tout le monde au lit.