Deauville : Un Record sur Semi-marathon, entre planches et hippodromes

Après plusieurs années de course à pied, c’est seulement la deuxième fois que je me présente sur la ligne de départ d’un semi marathon « sec » (c’est à dire, un semi marathon hors triathlon). Ce deuxième semi marathon sera couru dans la belle ville de Deauville. Après plusieurs années de report de notre dossard (pris avant le COVID !), nous voilà enfin prêts pour fouler les célèbres planches de Deauville.

Après une préparation de 8 semaines, nous voilà donc sur la route, direction Deauville. La préparation s’est plutôt bien passée, la plupart des séances ont été cochées, validées, mais finalement comme le dernier semi marathon date de 2019, nous n’avons aucun repère pour savoir si notre objectif peut tenir jusqu’au 21ème kilomètre…

On avait choisi un Airbnb en plein coeur de Deauville, donc on était vraiment à côté de tout. Il nous faut à peine 5 minutes pour arriver au lieu de retrait des dossards (Palais Omnisports de Deauville). Quelques minutes d’attente sous la pluie avant de pouvoir rentrer. Mais finalement à l’intérieur, tout est fluide. Pas d’attente pour retirer le dossard, ni pour récupérer le tee shirt. 

Il y a un village marathon à l’intérieur du Palais Omnisports, honnêtement, pas grand chose de fou fou. Surtout des stands pour d’autres marathons. 

On décide d’affronter la pluie et de partir explorer un peu la ville. Finalement je pense qu’on a pas mal marché…

Deauville

Puis, on décide de réserver un restaurant pour manger le midi. Notre choix se porte sur L’étage. On a adoré. La raison nous a fait choisir la Poke Bowl (qui était délicieuse). Mais il y avait d’autres plats à la carte qui nous paraissaient très bons. On a quand meme craqué pour un café gourmand. Avec des desserts 3 étoiles.

On passera l’après midi à se reposer dans l’appartement, de toute façon la météo est toujours contre nous. De la pluie, de la pluie et de la pluie. On commence à douter pour le lendemain. 

On ressort un peu prendre l’air dans la soirée. 

Puis on se rentre, manger notre plat de pâte et au lit !

Ça y est, on y est. Le départ est à 8h15, donc on a quand même le temps de se lever tranquillement, de prendre notre petit déjeuner. Personnellement j’arrive à prendre mon petit déjeuné 1 heure avant la course, sans trop souffrir de problèmes digestifs durant la course. C’est peut être pas optimal, mais pour le moment, ça fonctionne comme ça alors pourquoi changer. On a choisi de prendre les « cake ernergy » de chez décathlon. Le gout est bon, et la texture passe plutôt bien. On peut les préparer comme des msg cake, avec simplement de l’eau et une cuisson micro ondes. Donc pratique quand on n’est pas chez soi. 

Après s’être habillés, avoir fixé le dossard sur le tee shirt, on est parti. Petit footing jusqu’à la ligne de départ. On est à environ un kilomètre du départ, on continue de trottiner un peu, mais il y a pas mal de monde dans la zone de départ, donc pas évident. En revanche, le dépôt du sac à la consigne se fait comme une lettre à la poste. Aucune attente. 

Ça y est, le speaker commence à annoncer le départ imminent. On essaie de se placer dans le sas de départ, mais on ne comprend pas trop les indications, il y a des zones de couleurs mais, on n’arrive pas trop à comprendre à quoi elles correspondent. Je regarde autour de moi, les dossards des autres personnes, mais tout le monde est mélangé. Après quelques minutes, les porte drapeaux arrivent, on est entre les drapeaux 2h et 1h45, je me dis quand ce n’est pas si mal. 

Ça y est le départ est lancé…

Objectif 5min/km. Je me laisse un peu porter par la foule de coureurs au départ. Pas de grande surprise quand je galère à trouver ma place, je n’ai pas envie de trop accélérer pour doubler, mais en même temps, je vois à ma montre que je ne suis qu’à 5min25/ km. J’essaie de passer quand même quelques coureurs. Intérieurement, je m’énerve contre les personnes qui sont parties devant mais qui courent plus lentement, bon je relative vite, on est toujours le lent de quelqu’un donc bon… et puis je rattraperais le temps perdu plus tard. 

Et puis au bout de 3km, le peloton s’étire et finalement, on arrive mieux à respirer, à courir à son rythme. Je me cale derrière quelque qui a l’air d’être un métronome à 5min/km. On passe autour de l’hippodrome, c’est magique. Le soleil qui se lève jette des lumières dorées sur les chevaux qui galopent sur la piste. Retour brutal sur la course quand on doit passer sur une portion de route complètement inondée par la pluie de la veille. 

Ça rafraichit les pieds ! 

J’ai les portes drapeaux 1h45 en ligne de mire, je me fixe l’objectif de ne pas les lâcher des yeux. 

Je ne vois pas les kilomètres défiler. J’ai l’impression que le temps passe super vite et les kilomètres aussi. J’ai la sensation de maintenir l’allure sans forcer (heureusement d’ailleurs parce que la course ne fait que commencer !)

On arrive rapidement au 1er ravitaillement. C’est un peu le bazar, beaucoup de gens se rabattent au dernier moment sur les tables. J’avais déjà décidé dès le départ de ne pas m’arrêter au ravitaillement. Pareil, c’est peut être une erreur, car j’avais sur moi un gel mais pas de boisson. En tout cas, je n’en ressens pas du tout le besoin à ce moment de la course. 

Je continue sur mon rythme de croisière. On entame une portion avec des petites côtes. Rien de bien méchant, j’arrive à garder l’allure cible mais je commence à me poser des questions, est ce que je vais vraiment tenir jusqu’au bout ?

Je passe le 10 kilomètre à mon montre en 49min et 49 secondes. Mon deuxième meilleur temps au 10 kilomètre et je suis dans l’objectif des moins de 51 minutes (qui me permettrait de faire 1h50 sur le semi marathon). Je suis contente, ça me rebooste. 

Je donne tout pour maintenir le rythme, le parcours est agréable, on est dans les bois, on peut admirer les couleurs d’automne. On arrive au deuxième ravitaillement. Je ne prends toujours rien. Puis on entame une partie un peu descendante. Je me cale cette fois derrière une dame qui semble courir à la bonne allure. D’ailleurs, on finira la course (presque) en même temps. Je me demande où en est Xavier, est ce qu’il a réussi à rester dans les allures visées ? 

Tout va encore bien à ce stade, mais la hantise du 16ème kilomètre commence à grandir. En effet, lors de mon 1er semi marathon à Lyon, j’ai volé littéralement jusqu’au 16ème kilomètre puis la descente aux enfers avait commencée et j’avais eu du mal à finir en courant. J’ai peur, je prend mon gel pour me rassurer. 

Je vois encore les drapeaux jaunes 1h45 au loin, je n’ai pas l’impression d’avoir perdu du terrain. Je ne perds pas espoir…

Grace à la personne que je suis depuis plusieurs kilomètres (ou plutôt maintenant qui me suit), je maintiens la vitesse.  Mais finalement, le gel pris commence à m’écoeurer. En fait j’ai du mal à manger pendant un effort intense. J’ai essayé de m’entrainer à prendre des gels pendant les séances de la préparation mais il faut dire qu’une fois sur deux, j’oublie carrément de prendre le gel…

Je commence à avoir un point de côté, j’essaie de tenir bon. En plus il y a des petites côtes sur cette dernière portion de course. Et puis, le tracé étant plus sinueux, je perd le visuel des portes drapeaux. 

Je perds aussi la personne qui était avec moi, je la vois partir devant. 19ème kilomètre, je suis au fond du trou. J’ai l’impression que je ne vais pas tenir, je suis impatiente d’arriver sur les planches. Allez plus que 2 kilomètres. 

Je passe le 20ème, j’ai perdu quand même pas mal de vitesse depuis le début du 19ème kilomètre. J’ai pas mal ralenti sur cette portion finalement, je mets plus de 30 secondes de plus sur ces 5 kilomètres. 

Et je vois enfin les planches, la mer et surtout : j’entame le 20ème kilomètre… Allez plus qu’un. Ça me rebooste à fond, j’accélère, je donne tout ce qui me reste. Je suis surprise de voir que j’arrive à accélérer et à courir à 4min45/ km. Je suis fière, j’ai le moral au plus haut. Je sais que je vais réussir mon objectif annoncé et mon objectif secret. 1h45. Et la montre sonne le semi marathon en 1h44min et 59secondes. Yes ! 

Par contre, je vois l’arrivée encore à l’autre bout des planches… ascenseur émotionnel… j’ai l’impression d’avoir mis le frein à main. Je n’avance plus. J’essaie de relancer mais bon, j’ai perdu la motivation… La ligne d’arrivée s’éloigne au fur et à mesure que je cours…Finalement je passe sous l’arche…enfin… Chrono officiel : 1h47min et 15secondes. Avec 21,53 km à la montre. 

Quel chrono retenir ? Je n’en sais rien. Dans tous les cas, je suis contente, la course s’est tellement bien passée ! Que des bonnes sensations, après analyse des données, une belle régularité tout au long de ces 1h47. 

Je récupère la médaille, puis le ravitaillement solide. J’attends Xavier quelques minutes et puis on prend la direction de la sortie et des bouteilles d’eau. Ça bouchonne un peu pour récupérer l’eau. 

Par contre, personne au retrait des sacs. En quelques minutes on récupère nos affaires et on se met en route pour rentrer. 

Personnellement, j’ai du mal à manger après une course, mais le sac de ravitaillement de fin de course est vraiment bien garni. Après s’être ré hydratés et lavés, on part à la recherche de quoi manger ce midi. On avait déjà repérer un restaurant « Marguaux à la mangeoire ». On prend un burger. Mais finalement on est un peu déçu. C’était bon, mais rien d’extraordinaire. 

Et puis, c’est l’heure de rentrer à la maison, direction la Touraine… 

Anaïs & Xavier

Nous sommes deux paires de baskets qui parcourent les routes d’ici et d’ailleurs. Des kilomètres dans les baskets, ce sont donc deux amoureux, Xavier et Anaïs, qui vous font partager leurs aventures…
Que ce soit près de chez soi ou à l’autre bout de la planète, il y a toujours quelque chose d’unique à vivre. Où que vous soyez et qui que vous soyez, la Terre et ce que les Hommes en ont fait offrent à chaque coin de rue ou de chemin, une aventure à vivre…

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