Au coeur du Parc Naturel Régional des Grands Causses : Compte-rendu du Trail de l’Hivernale des templiers – Marathon de l’Orchis

Hello, voici enfin un petit compte rendu de la version hivernale du très célèbre Trail des Templiers (édition 2022, oui, toujours en retard…). L’occasion pour nous de découvrir cette région des Causses et de Roquefort… 

Au programme 35 km et 1500 m de D+. La course a lieu le dimanche, départ à 9h15 au coeur du village de Roquefort sur Soulzon, entre les différentes usines de fromage… 

Mais petit retour en arrière sur notre séjour au pays des Causses, dans la région de l’Aveyron.  

Nous avons pris la route le vendredi pour arriver tranquillement à Saint Affrique à une quinzaine de minutes de voiture de Roquefort sur Soulzon. Saint Affrique est une bonne base pour explorer la région. 

Pas grand chose au planning le jour de notre arrivée. Il faut noter qu’au mois de décembre, tout n’est pas ouvert mais il y avait quand même quelques restaurants ouverts le soir. 

Le samedi matin, nous décidons de faire le fameux petit run de déblocage. 5 km dans Saint Affrique, un petit sentier qui suit la Sorgue, la rivière qui traverse le village. 

On sait que la course est le lendemain, mais le soleil est présent, et c’est dur de rester tranquille alors que tant de randonnées nous tendent les bras. On décide de faire une petite balade de 5km, un peu de dénivelé (toujours plus que chez nous hein !) 174 m de D+, autour de Saint-Jean-d’Alcapiès. Le sentier est assez peu technique, pratique pour prendre l’air, voir des paysages sympas et donc idéal pour prendre quand même l’air la veille d’une course. 

On profite de cette veille de course pour aller également récupérer les dossards. On récupère notre petite dotation, du roquefort bien sur ! Et d’autres saveurs locales. On repère les lieux pour le lendemain matin. Un bon repas d’avant course et puis la journée se termine. 

Dimanche matin, le réveil sonne. Il est temps de prendre un petit déjeuné, préparer son camel back et c’est parti, direction Roquefort sur Soulzon. 

Roquefort est un petit village où il est difficile de se garer mais l’organisation est rodée. Il y a des parking en dehors du village et une navette gratuite qui nous emmène au niveau de l’office du tourisme (là où on retire les dossards). Quelques mètres seulement nous séparent de la ligne de départ. On s’y avance doucement car pour une fois, nous sommes un peu en avance. 

Puis finalement, nous voilà tous rassemblés devant cette ligne de départ, au son de la fameuse musique de départ des Templiers. Et puis c’est parti. 

Ça commence par une descente sur le bitume. C’est un peu traitre car on a envie d’aller vite. Mais il faut penser aux 35 kilomètres suivants ! Après quelques kilomètres sur le plat, on attaque une première montée assez raide. Ça bouchonne un peu mais ça avance quand même. Le terrain est un peu glissant.  Arrivés en haut, on a fait les premiers 350 m de D+. Je crois que pour ce Trail, on ne s’est pas vraiment bien entrainé pour le D+. Heureusement ce n’est pas notre point faible mais bon, on aurait pu faire mieux avec quelques séances spécifiques supplémentaires. Après cette première montée, on arrive sur un plateau. Le plateau du Larzac. Il y a du brouillard, on ne voit pas bien le paysage. Encore une fois, pas très chanceux au niveau de la météo, mais ça pourrait être bien pire. 

Après une belle descente, on arrive tranquillement au 1er ravitaillement. On passe très vite, sans rien prendre, ce qui sera je pense, une erreur. Après le ravitaillement, on poursuit sur la vieille voie de chemin de fer. Franchement, ce n’est pas facile de courir pourtant, c’est plat alors on a envie de dérouler, mais on se prend les pieds dans les pierres et les rails. Puis une seconde ascension pointe le bout de son nez. Le paysage commence à se dégager, les couleurs d’automne ont envahies la vallée. C’est vraiment très beau. 

Direction le 2ème ravitaillement, après une longue descente technique, on termine sur de la descente sur du bitume avant d’arriver à ce fameux deuxième ravitaillement. Je ne sais jamais si je suis contente de trouver du bitume en Trail. Ça repose le mental quelques minutes car on n’a plus besoin de se concentrer pour éviter les racines ou les cailloux, mais pour ma part, je trouve que ça tape énormément les articulations. Enfin, souvent, ça permet de faire défiler les kilomètres un peu plus vite, alors on prend !

Deuxième ravitaillement, cette fois, je dévalise les réserves de barres amandes fenioux (car elles sont vraiment trop bonnes et je m’apperçois que je n’ai pas pris assez sur moi, et on est seulement au 18ème kilomètre soit, au milieu de course). Après avoir refait le plein, on repart, direction la montée de nouveau sur le causse. La montée jusqu’au Roc de Fabre est longue et fatigante. A ce stade de la course, on en fait les 3 quarts du dénivelé total (environ 1100m de D+) et 23 kilomètres. Donc la fin devrait être plus facile. 

Après un long faux plat (en descente, ouf) sur le plateau, et cette fois dans des sentiers plus boueux que caillouteux, on arrive sur le cirque de Tournemire. C’est magnifique.  Et puis ça va descendre et je sens que j’ai encore les jambes pas si fatiguées que cela. On attaque la descente dans le cirque de Tournemire. C’est un large sentier, facile, pas de technicité, et pourtant, une douleur au genou fait son apparition. Je ne comprends pas trop pourquoi mais je décide de marcher, frustrée car le terrain est propice à la course. Mais il reste quand même 7 kilomètres (et une belle montée, qu’à ce moment précis, j’avais oublié !). 

Oui une autre erreur sur ce Trail (je crois vraiment que j’y suis allée un peu « à l’arrache » pour cette course), c’est que je n’ai pas bien étudier le parcours, la répartition du dénivelé… c’est vrai que d’habitude je mets le parcours sur ma montre et je suis bêtement les indications, je vois le dénivelé en direct et je sais où j’en suis. Mais là, par peur de ne pas avoir assez de batterie, je n’ai pas mis le parcours sur la montre mais je n’ai pas non plus étudier le parcours sur le papier…Du coup je suis persuadée d’avoir terminé le D+, d’ailleurs je me dis même à une moment, tient ils ont mis moins de D+ que prévu ! LOL, je crois qu’en Trail il n’y a jamais moins que prévu…

Pareil sur les kilomètres, quand on arrive au village de Tournemire, il y a de l’ambiance, de la musique et je me dis « ah on est arrivé ! C’est marrant on a fait que 29 km pour un 35 annoncés, c’est étrange » . Si j’avais mieux regardé le parcours, j’aurais compris qu’il reste encore quelques kilomètres et surtout presque 300 m de D+ et de D- ! 

Le D+ se termine sans trop de problème, vous l’aurez compris, sans être la grimpeuse la plus rapide, c’est loin d’être mon point faible.

En revanche, la descente est une vraie descente aux enfers. J’ai mal au genou, et j’enrage, car on était sur un chrono loin d’être de haut niveau mais somme toute satisfaisant par rapport à l’entrainement réalisé, mais là…on perd beaucoup beaucoup de temps. Je n’arrive plus à courir, je subis ces derniers kilomètres de descente. Surtout que la fin se fait sur le bitume et ça n’en fini pas. On zigzague dans les rues de Roquefort, on contourne le village pour prendre une dernière bute en terre sans aucun intérêt Vraiment, je ne sais pas à quel moment les organisateurs de Trail ont cru que c’était cool de rallonger les parcours en ajoutant le plus de détours étranges juste avant la ligne d’arrivée ! Sérieux on en a tous marre, on a envie de la franchir cette ligne, on s’en fiche des ultimes m de D+ ou des derniers 500 m… Finalement, la ligne d’arrivée se dessine dans mon champs de vision. On en fini de ce trail aux sensations mitigées, mais à l’organisation au top ! 

Médaille à la main, on se ravitaille au buffet (car c’est littéralement un buffet qui s’offre à nous). C’est vrai que seulement deux ravitaillements dont le dernier est à mi course, ça me paraissait juste mais honnêtement, le buffet final est vraiment là pour nous réconforter. 

Le ventre rempli et les jambes à plat, on se dirige vers la navette pour retourner à la voiture. 

Un trail à faire assurément, assez technique mais quand même accessible à des personnes plutôt débutantes sur ce genre de distance (comme nous !)

Après une bonne douche, nous voilà parés pour récupérer. 

Le lendemain, le soleil étant toujours au rendez vous, on décide de faire une petite randonnée de récupération, à partir de Saint Affrique : le sentier de Nougerolles, 12,5 km 443m de D+. C’est une randonnée assez facile, en fait ça monte dès le départ, et une fois en haut de la 1ère montée, il n’y a plus de difficulté. Mais bon, du coup la 1ère montée est bien raide. En haut, c’est magnifique, il y a un élevage de chevaux, et le décors est vraiment magique. Un petit détour est proposé pour découvrir un dolmen, bon pourquoi pas, mais si vous êtes pressés ou fatigués, faites l’impasse. Rien de vraiment fantastique. Ensuite, ça redescend tranquillement vers Saint Affrique. Un petit passage en descente un peu technique surtout quand on a les jambes un peu fatiguées. Mais en y allant tranquillement ça se fait bien. Avant le passage technique, on passe quand même un peu de temps sur le bitume. Ce qui soulage aussi un peu en limitant des chocs aux articulations ou aux pieds. Une belle randonnée accessible à réaliser. 

L’après midi on s’est quand même réserver un moment détente dans le SPA à l’hôtel 1837. C’est juste à côté de notre logement et n’étant pas dans une période de fort tourisme, on a pu réserver assez tard (quelques jours avant). Une heure de jacuzzi, hamman et sauna a achevée notre récupération. 

Un dernier apéro avec de bons produits locaux, et nous voilà déjà sur la fin de notre séjour en Aveyron. 

Anaïs & Xavier

Nous sommes deux paires de baskets qui parcourent les routes d’ici et d’ailleurs. Des kilomètres dans les baskets, ce sont donc deux amoureux, Xavier et Anaïs, qui vous font partager leurs aventures…
Que ce soit près de chez soi ou à l’autre bout de la planète, il y a toujours quelque chose d’unique à vivre. Où que vous soyez et qui que vous soyez, la Terre et ce que les Hommes en ont fait offrent à chaque coin de rue ou de chemin, une aventure à vivre…

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