Bienvenue dans cette nouvelle échappée nature ! Pourquoi retour dans les Cévennes vous me demanderez ? Car oui, oui c’est bien le 1er article sur cette région sur ce blog ! Et bien figurez vous qu’on était déjà venu faire un coucou à cette région, mais on était vite repartis, à cause d’un logement catastrophique… Mais on avait eu quelques images de cette belle région, et pas rancuniers, on a décidé de retenté notre chance…
Cet article arrive également un peu tard, et oui, le Ceventrail est au mois de Mars pour ce qui suivent (et qui connaissent !). Et oui, j’écris enfin cet article au mois de Septembre, bon, comme on dit, mieux vaut tard que jamais…
Les Cévennes

Les Cévennes forment une chaîne montagneuse faisant partie du Massif central, située entre les départements de la Lozère et du Gard.
Jour 0 : Arrivée au Vigan
Premier détail important : les Cévennes c’est loin de la Touraine… quasiment 6 heures de route pour atteindre le fameux village du Vigan, lieu du départ de la course. Nous sommes partis le vendredi matin et nous sommes arrivés en fin d’après midi. Pile poil pour le retrait du dossard.
Nous avons loué une chambre dans une maison d’hôtes (Le Cévénol) qui est dans les hauteurs du village. L’hôte est vraiment très gentille et accueillante. Et les chambres sont vraiment spacieuses (on avait plutôt un petit appartement avec salon et cuisine), on a pu étaler notre bazar comme on en avait envie.
Le retrait du dossard : se passe plutôt bien, l’endroit est petit donc c’est facile de s’y retrouver. La dotation est parfaite, ni trop, ni pas assez et surtout des trucs « utiles ». Oui, un gobelet réutilisable, peut être que vous en avez déjà toute une collection si vous êtes un adepte des dossards de Trail, mais nous on n’en avait pas. Et une bouteille de bière ou de jus de pomme. ça ne reste pas, certes, mais au moins c’est bu !


Voici le profil du parcours pour ceux que ça intéresse :

Jour 1 : Jour de course
Le départ n’est pas trop tôt, ce qui est très bien, car se lever aux aurores pour aller courir, c’est toujours difficile… On peut prendre notre temps pour le petit déjeuné d’avant course (on teste les produits Fenioux, franchement cette marque est vraiment bien, tant au niveau des boissons, que des gels mais aussi les produits comme gâteau sport et crème au chocolat. Juste les barres énergétiques parfois qui sont un peu écœurantes.)

On se préparer doucement après ce bon petit déjeuné puis préparation du sac de Trail, avec le matériel obligatoire (pareil, peu de matériel obligatoire nécessaire sur cette course, on aime aussi ne pas se trimballer tout un tas de choses inutiles, même si attention, une excursion en montagne ne doit jamais être prise à la légère. Les organisations demandent cependant de plus en plus de matériel obligatoire).
On se rend sur la ligne de départ à pied (bien sur, 42 km ça nous suffit pas ! On fait environ 1,5 km en descente, ce qui a son importance, car au retour, vous imaginez bien…)
L’ambiance est présente dans les rues du Vigan à quelques minutes du départ. Une fanfare nous met dans le rythme. La bonne nouvelle du jour ? Le soleil qui semble s’être invité pour la journée !
10h, le départ est donné.
Quelques kilomètres sur le goudron et le plat pour sortir de la ville puis on attaque la première montée. Une personne dans le SAS de départ m’a dit qu’il fallait s’économiser sur les 15 premiers kilomètres. Je décide de ne pas trop me cramer dans cette 1ere montée. C’est un bon avant gout du reste du trail. Déjà beaucoup de concurrents enlèvent la veste (moi aussi d’ailleurs). Les cailloux commencent à faire leur apparition, mais honnêtement, c’est praticable.

Vers le 5eme kilomètre, on arrive sur un petit plateau puis première descente plus abrupte. Enfin, surtout pour nous qui ne sommes vraiment pas à l’aise en descente (enfin surtout moi !). On atteint ensuite l’Arboux, un petit hameaux perché. Puis c’est reparti sur une montée dans les cailloux puis une descente plutôt praticable (par rapport à ce qui nous attend !!), une portion de route, puis on arrive au quinzième kilomètre.

La montée vers le sommet commence. En effet, au bout de 15 kilomètres, on a fait environ 400 m de D+. Au bout de quelques longues minutes de montée, le 1er ravitaillement ! On est pas très loin de la barrière horaire (oui on est très lent…) alors on repart sans trop trainer ! Mais pas sans avoir refait le plein quand même ! Surtout que les ravitos sont au top, coca, quézac, truc, orange, tartine de pâte… tout ce qu’il faut pour ce requinquer ! La montée continue jusqu’au col de la vielle. La montée est plutôt douce avant le col de la Veille. Les cailloux sont toujours bien présents; on alterne marche et course, cela oblige à beaucoup relancer. On n’a pas réussi à beaucoup courir sur cette première partie de course, surement par peur de la distance, et de la montée qui nous attendait après le col de la Vielle.

La vue est vraiment magnifique au niveau du col. Puis il est temps d’attaquer la montée de la Toureille. Entre le kilomètre 19 et 23 km, ça grimpe tout droit dans les cailloux. 800 m de D+ en 3,5 km.

C’est dur, et on sent les effets de ce doux soleil de Mars. Arrivée presque en haut, je n’ai plus d’eau dans mon camel back. Le 2ème ravitaillement ne sera pas loin mais je m’en veux d’avoir mal géré la quantité d’eau. On est bien content d’arriver au sommet d’où la vue est magnifique ! On ne traine pas car une fois encore, on n’est pas si large que ça par rapport à la barrière horaire. Jusqu’au ravitaillement c’est très roulant (si on oublie les quelques plaques de neiges et glaces qui jonchent le chemin). Le ravitaillement arrive à point nommé. Je rempli mon camel back et mon ventre. Et c’est reparti. C’est étrange psychologiquement de se dire qu’en terme de distance on a fait seulement la montée mais plus du trois quart du dénivelé. Je m’attendais à avoir vraiment un chemin roulant jusqu’à l’arrivée. Pauvre de moi… La descente est douce mais le terrain est compliqué. Il y a des cailloux de partout et avec les jambes qui commencent à chauffer, ça devient dur dur….
La descente vers Mandagout me parait longue et elle devient difficile (pour moi en tout cas qui suis une très mauvaise descendeuse) autour du 30ème kilomètre. A ce moment là, elle est tout sauf douce. J’attends avec impatience le dernier ravitaillement à Mandagout.
Après ce dernier et copieux ravitaillement, il est temps de terminer la course. Aller chercher les derniers mètres de dénivelé positif, la ronde des champignons, avec des cailloux (oui encore !) rappelant la forme d’un champignon. Puis redescendre enfin, vers Le Vigan. Cette fois, la descente est vraiment très facile. Les 7 derniers kilomètres s’enchainent bien malgré la lourdeur des jambes.
Puis on arrive au niveau des premières maisons du Vigan. Ça descend à pique vers la place du village. Je reconnais au dernier moment le parc à côté de la hall du sport, où se trouve l’arrivée. J’essaie de sprinter quand je comprend qu’il ne me reste qu’une centaine de mètre.
Et je passe la ligne d’arrivée au bout de plus de 8h d’effort.
La ronde des champignons



La ligne d’arrivée
Trail des Cévennes : 42 km – 2500 mD+
Le chrono n’est pas sensationnel, mais j’ai terminé la course, et sans me faire éliminer par les barrières horaires. Résister sur ce terrain sur lequel on n’a pas du tout l’habitude de courir.
Je cherche la médaille (ben oui quoi, on fait bien ça pour une médaille ?). Mais on me dis qu’ils n’ont pas assez de médailles pour les arrivants du 42 km. QUOI ? Je suis dégoutée j’avoue…On me dit que l’organisation enverra un message pour nous envoyer par la poste… Mouais…je n’y crois pas trop. Je n’ai pas tellement le temps de me remettre de mes émotions que Xavier arrive. Je lui dis que je suis dégoutée car pas de médaille pour nous…
On rentre dans le gymnase, on s’assoit, et on attend. On avait pris en plus le repas du soir. Mais il faut patienter encore un peu. Pendant qu’on attend, un miracle se produit ! Un sac de médailles a été retrouvé !! La distribution commence ! Bien sur, je vais récupérer ma petite récompense.
Et pour finir en beauté cette journée, soupe à l’oignon et lasagnes sont au menu.
On n’oublie pas la petite marche pour rentrer à la maison d’hôtes…il fait froid, ça monte, j’ai envie d’une douche…

La médaille
Jour 2 : Le Lendemain du jour de course et le Cirque de Navacelles
Le lendemain est un peu difficile, on a mal partout ! Mais on a quand même envie de profiter de la région. Il y a plein de randonnées à faire (oui on n’a pas fait assez de kilomètres !). Nous n’avons pas le courage non plus de nous lancer dans une randonnée trop longue. D’ailleurs, le fait de marcher un peu sur du dénivelé nous laisse sans jambes…
On choisi d’aller au Cirque de Navacelles. C’est vraiment magnifique. D’ailleurs le parcours de 63 km du Ceventrail passe par là… à quand ce prochain défi ? Pas pour aujourd’hui ! On arrive à faire 5 petits kilomètres. La vue est superbe. Il y a de quoi faire sur le site et aux alentours. Il faudra revenir dans ce jolie coin…
Ce jour est un jour court, la fatigue est belle et bien là…

Jour 3 : Les Cévennes à vélo
Un autre jour se lève sur les Cévennes et sur nos jambes. ça va un peu mieux. Alors au programme, du vélo. On ne sait pas trop de quoi on va être capables, sachant que dans une région où on peut faire un Trail avec 2500 m de D+, et bien, les routes plates à vélo se font rares..
On monte un premier col : Col du Minier. ça brule un peu les jambes, on fait des pauses (oui, désolée pour les puristes des montées de col…). Mais il est assez régulier et avec des pourcentages faibles donc on arrive en haut de ces 18 km de grimpettes. En haut, il fait super froid. Il y a du vent et carrément de la neige. On s’était dit qu’on irait peut être jusqu’au Mont Aigoual mais honnêtement, c’est au dessus de nos forces, il fait trop froid. On redescend, on est congelés.



Arrivés à Villerauge, dans le Val d’Aigoual, on se réchauffe. Mais l’énergie n’est plus là non plus. On pédale jusqu’au Vigan, la route est plutôt plate jusqu’à la fin.
Ensuite, on s’autorise un gouter avant d’entamer la dernière côte pour terminer la sortie (parce que oui, il faut remonter la côte d’Aulas, avec pas mal de passage au dessus des 10%.
Découvrir les Cévennes à vélo…

Jour 4 : Coucou Mont Aigoual !
Bon, on a un gros regret de ne pas avoir pu voir ce fameux Mont Aigoual. Alors on y a va, cette fois à pied. On a fait une belle randonnée 9 km et 300 m de D+. Sans avoir mal aux jambes ! On est monté en haut de l’observatoire du Mont Aigoual. Encore une fois, de la neige, du froid, de la pluie mais surtout des paysages à couper le souffle, des panoramas extraordinaires.




Randonnée : 9 km – 300 m D+
https://www.strava.com/activities/8674835236
On finira sous la pluie, mais on est vraiment content d’avoir découvert cette partie de France, notamment après notre première mésaventure en 2021. Je dirais même que ça nous a donner envie de revenir, à une autre saison surement. En effet, au mois de Mars, c’est un peu la saison creuse, je pense. Les stations pour les activités d’hiver sont fermées, mais les activités plutôt estivales n’ont pas tellement repris. Par exemple, le centre d’accueil des visiteurs au Cirque de Navacelles était fermé. Mais rien n’empêche de profiter des paysages encore un peu enneigés…


